Exposition Anjan, parcours art contemporain à Longueau du 14 novembre au 17 décembre 2022

Le Trait d’Union Longueau-Glisy / Musée de Picardie

Parcours Art Contemporain, Festival IC.ON.IC 2022

Usant d’images qui révèlent une esthétique à la fois réelle et fantasmée, les « scanopés » d’ANJAN nous dévoilent les paysages de Longueau et Glisy. Pour le Festival IC.ON.IC, ANJAN est partie explorer les territoires de Longueau et Glisy afin d’en capter l’unicité grâce à l’un de ses appareils, ses scans-sténopés, baptisés scanopées. Elle modèle le réel et le transforme grâce à ses outils de captation. Elle déconstruit l’appareil photo en fabriquant des « camera obscura empiriques » au fond desquelles se forme une projection du réel. En captant cette projection au moyen d’un scanner numérique décomposé, elle obtient des images transformées par le processus même de création.

ANJAN est une artiste photographe amiénoise diplômée de l'École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre (Bruxelles). Sa technique, nommée le « scanopé » est au cœur de son travail au Trait d’Union Longueau-Glisy. En partant du « sténopé », une technique de photographie ancienne, l’artiste crée des images en fabriquant un dispositif dérivé de la boîte noire, qui, agrémenté de capteurs scanner produit un nouvel objet et un nouveau procédé le « scanopé ». Dans ses scanopés, l’artiste cherche à nous révéler des détails qui rendent le territoire unique et qui font sa particularité. Grâce aux prises de vues faites par les scanopées, les clichés offrent un univers aux aspects à la fois réels et fantasmés. L’instantané photographique offre un regard net, aux couleurs et formes proches de celles que l’œil perçoit. Le travail d’Anjan cherche à se mettre à distance en façonnant le réel par son outil de captation.

« La modification de l’outil de captation permet de m’échapper du monde sensible pour accéder à un univers transcendant où l’aspérité n’est plus proscrite au nom d’une quête d’objectivité. Dans ce nouvel espace-temps, la profondeur de champ a laissé place à une dimension temporelle et le mouvement du scanner balaye ainsi l’instantané photographique. Regard, introspection, et errantia dans cet univers parallèle où les errata ne se cachent plus. » 

ANJAN